Anne Herbauts : Alice au pays des Merveilles

Anne Herbauts la grande illustratrice belge a réussit à illustrer ce merveilleux conte qui est Alice au pays des Merveilles. Ces illustrations sont d'une grande finesse remarquable semblable à de la porcelaine tellement le trait est délicat. Un merveilleux album toute en beauté !
Très agréable la traduction des deux sœurs Herbauts Anne et Isabelle. Le plaisir de lecture de cette nouvelle traduction réside dans la trouvaille de trouver dans la langue des équivalences aux jeux de langage souvent complexes.
Il est question de l'identité d'Alice : " Réfléchissons bien : suis-je la même que celle que j'étais ce matin ? Je crois me rappeler, en effet, m'être senti légèrement différente. Mais, si je ne suis plus la même, la question se pose : "Qui suis-je, alors ?" Ah, ça , c'est la grande énigme !""
C'est un album délicieux ! Avec des touches d'humour. En un mot c'est merveilleux de jeux de mots et d'esprit, c'est brillant et je ne m'en lasse pas. J'avais lu et parlé de ce merveilleux conte ici. Mais tellement peu, il y a tellement à dire aussi, c'est un livre sur le langage accompagné de nombreuses comptines (Nursery Rhymes) et poèmes parfois inventés par l'auteur. Mais c'est conte initiatique, Alice grandit en traversant toutes ces épreuve. J'aime la fraîcheur qui se dégage, nous rentrons dans un monde imaginaire. Dans cet album, les éditions Casterman ( l'éditeur Arnaud de la Croix) ont voulu dépoussiérée la traduction nouvelle et les illustrations. Le parti pris des deux sœurs a été de trouvé des équivalence aux jeux de langage. J'ai trouvé amusant le jeu de mot sur raie (le poisson) et la raie les cheveux. " Savez vous pourquoi on l'appelle raie ? Je ne me suis jamais demandé, dit Alice. Pourquoi ?" " Elle fait des queues de poisson avec la raie juste au milieu " répond le Griffon très solennel. Alice est vraiment très intriguée. "... Fait des queues avec la raie au milieu !" répète-t-elle , étonnée. "Bon, comment sont coiffés vos cheveux ? demande le Griffon, je veux dire, qu'est ce qui les rend si brillants, élégants ?"

La traduction la plus connu de ce conte de Lewis Carroll est celle d'Henri Parisot publiée par Flammarion en 1968 (traduction de référence). Et bien, il est certain que la musique du conte de Lewis Carroll est bien présente, il n'y a pas de trahison selon moi avec l'œuvre me semble t-il . La fin du rêve est marqué par le noir d'une bouteille d'encre. La reine renverse un encrier. L'encre se déverse sur la page. Cet illustration, montre, symbolise que nous sortons du monde imaginaire. Nous rejoignons la réalité.
" Et elle reste assise ainsi, les yeux fermés, à l'entrée du Pays des Merveilles. Mais elle sait bien qu'il lui suffit d'ouvrir les yeux pour se retrouver dans la morne réalité : ici, l'herbe bruisse dans le vent, la mare se ride sous le mouvement des roseaux ..."

Alice pour Anne Herbauts n'existe pas elle est un personnage irréelle d'ailleurs on ne la voit pas sur la couverture, elle n'est pas représentée.


Anne Herbauts parle ici de la traduction d'Alice, ainsi que 

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