CAROL DRINKWATER : Journal de Flora Bonnigton 1899/1900


Traduit par Julie Lafon

Flora commence son journal le 18 décembre 1899,  c'est une jeune londonienne, adolescente, orpheline de mère. Son père, Thomas Bonnington  est un homme riche et prospère, il dirige une compagnie d'import-export avec les colonies britannique et à destination des docks de Londres.  Sa grand mère le surnomme le "gentleman capitaliste"Elle a une sœur  aînée Henrietta (Flora la nomme Henry).  " J'ai appris de la bouche de Leonard que les frères Lumière avaient montré pour la première fois leur images animées au Grand Café du boulevard des Capucines à Paris."le Cinématographe pointe son nez, avec les Frères Lumière, elle est complètement fascinée par cette nouveauté de voir des images animées. " D'après Miss Baker c'est le divertissement du siècle prochain. Je l'espère bien. Je trouve cela beaucoup plus amusant que d'aller au cirque ."

Flora est excité  par la venue d'un nouveau siècle, propice au changement, à la modernité.  " Adieu 1899 ! Bonjour  1900".

Flora apprécie beaucoup sa grand-mère Lady Violet Campbell, elles sont très complices, et elle vie avec elle dans une demeure de cinq étages à Cadogan Square. Sa grand-mère est une femme moderne pour son époque, elle milite pour le droit de vote des femmes. La mère de Flora était aussi une suffragette. Flora accompagne sa grand-mère à des réunions, elle est une jeune suffragette, et pour elle aussi le droit de vote des femmes est primordiale.  Le père de Flora n'approuve pas du tous ces réunions de femmes "J'aurais dû mettre un frein, exiger que tu te tiennes convenablement et que tu concentres tes efforts, à l'instar de ta sœur sur les questions d'importance."
Flora est très différente de sa sœur. Henry épouse les aspirations de son père avec l'idée de faire un bon mariage, d'être une femme respectable et d'avoir des enfants. Durant l'année 1900, Henry(Henrietta) va faire son entrée dans le monde, comme toutes les jeunes filles de son milieu.  Flora non elle ne voit pas la vie comme cela. "Je nourris de grandes aspiration ; je ne veux pas d'une existence routinière." Elle se voit artiste, aventurière, militante. Le 20 février 1900, elle apprend qu'une femme Alice Guy, une parisienne se passion pour le cinématographe. Cette nouvelle lui donne des ailes pour son futur. Mais " À chaque fois je me sens ignorante et minuscule, comme Alice au pays des merveilles, face aux mystère de ce monde?" 
Flora se passionne pour l'art cinématographique, et son père voit d'un très mauvais œil cette passion, car elle est une jeune fille de bonne famille.
Flora Bonnington dans  ce journal, elle évoque des figures déjà évoqué ici comme Florence Nightingale. Elle assiste à une représentation d'une pièce de Bernard Shaw " L'homme du destin", le jeune Winston Churchill.
C'est un merveilleux document sur une époque nouvelle, le titre a été bien choisi ce journal se déroule véritablement à l'aube d'un siècle nouveau qui est le XXième. L'écriture est très attachante et très bien documenté sur une époque passionnante. J'ai trouvé ce document jeunesse  et très enrichissant, toutes les jeunes adolescentes devraient lire ce journal de Flora Bonnington.
J'ai été touché dans ce journal par l'engouement que Flora a pour les images animées (nous sommes à l'époque des balbutiement du cinématographe). Il se trouve que mon père (issue d'un milieu modeste) a exercé un métier merveilleux qui est celui de directeur de la photo, homme d'images, homme à la caméra. Grâce à son métier il a beaucoup voyagé fait des voyages merveilleux, des rencontres passionnantes. Alors comment ne pas sourire quand le père de Flora dit la chose suivante :
" C'est un amusement de la classe populaire, Flora, un divertissement de foire, rien de plus. Je  n'ai aucune envie que tu finisses dans un cirque ou dans une galerie de monstres. C'est révoltant !"



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