Inuit


Florence Seyvos  : Nanouk et moi

Gros coup de cœur pour ce roman mélancolique de Florence Seyvos. 
Thomas a rendez-vous avec le docteur Zblod, un mercredi à quatorze heures, un spécialiste des angoisses et des cauchemars. Thomas fait des cauchemars éveillé au sujet du film Nanouk l'esquimau. Au tout début du film, une phrase annonce que deux ans après l’avoir tourné, le réalisateur a appris la mort de Nanouk dans une expédition de chasse au cerf. L’inuit est mort de faim.  C’est cette phrase qui est à l’origine du malaise de Thomas. Ces quelques secondes ont suffit à créer une angoisse qui ne passe pas. Il pense à Nanouk, à sa femme Nyla, à ses trois enfants. Thomas plonge dans l’angoisse de la mort, c’est lui qui rappelle son souvenir.
C'est un roman sur le deuil, il apprend que sa mère vient de perdre son amie d'enfance et cela le tracasse aussi.  
« – Les cauchemars que tu fais le jour, est-ce que ce sont toujours les mêmes ? a demandé le docteur.
– Il y en a plusieurs sortes. Mais il y en a un qui revient plus souvent que les autres.
– Est-ce que je peux te demander de quel cauchemar il s’agit, si ce n’est pas indiscret ?
C’était un moment important, parce que j’allais prononcer le nom qui compte le plus dans ma vie. »


C'est un roman poignant car Florence Seyvos a très bien su relier le film Nanouk l'esquimau date de 1920 avec l'angoisse de Thomas. Florence Seyvos a trouvé les mots justes pour évoquer un sujet délicat dans la littérature jeunesse, le deuil la perte. Puis, elle évoque la trace de la personne à travers le film ou la photo, preuve de l'existence. 

9 à 12 ans - école des loisirs Fiche Pédagogique


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