Tomi Ungerer : À la guerre comme à la guerre

Collection Médium - Illustré par de charmants petits dessins du Grand Tomi.


Des dessins et souvenirs d'enfance.


Nombreux sont les évènements biographiques de Tomi que l'on retrouve dans ses albums. Et en particulier dans " Pas de baiser pour Maman". Tomi Ungerer fait partie des Grands auteurs d'album jeunesse. Les enfants l'aiment, se créer une grande sympathie et enchantement entre l'auteur et les enfants. 

C'est magique !!!!!! C'est la STAR de 70 ouvrages !!!!! 

Moi aussi j'avoue que j'adore la fraîcheur la justesse de ton , l'humour que l'on trouve dans ses albums un bonheur rare de justesse. C'est un homme d'une grande curiosité. La curiosité s'est une ouverture vers la connaissance, une ouverture vers l'autre. La douleur du monde le touche, voir le bouleverse Il aime l'humour noir, c'est un provocateur. Son album Otto, très attachant remplit d'humanité, sublime un album d'une richesse étonnante que cela soit sur le plan de la narration, mais sur le plan historique ,sur l'amitié entre les peuples. Superbe !!!

Le grand thème d'"à la guerre comme à la guerre" est la douleur puisqu'il s'agit de la seconde guerre mondial. Mais Tomi est un enfant doué d'une grande force pour l'humour. Cela l'aide a passer une enfance plutôt joueuse et concasse, car pas facile quand on est en plus orphelin de père. Il est né le 28 novembre 1931 Jean-Thomas dit Tomi. Son papa Théodore était ingénieur, fabricant d'horloges, décédé en 1935. Tomi avait trois ans quand son père est mort. Sa maman, une femme magnifique et elle portait un prénom sublime Alice, elle avait une immense affection pour son fils. " Tu es beau parce que tu me ressembles" disait elle à propos de Tomi." Cette ressemblance l'a toujours gêné. Très jeune Tomi est orphelin de père et il commence à dessiner très tôt dès l'âge de quatre ans. Après la mort de son père, avec sa mère, ses sœurs et frères ils vont habité dans la banlieue de Colmar. Tomi Ungerer est alsacien et de 1939 à 1945 , il subit l'endoctrinement nazi dans son école à Colmar, il a huit ans lorsque la guerre éclate. Il a reçu chez lui une éducation protestante et puritaine, car son oncle était pasteur, et sa grand-mère et sa mère était très pieuse aussi. " Je fréquentais donc le lycée Bartholdi, et j'étais en pension chez mon oncle Heino était suisse et évangéliste ; il avait un chien végétarien Bouli, et une bonne du nom curieux de Josépha. C'était un homme d'un puritanisme amidonné par une foi aussi aveugle que sanctimonieuse. Son appartement se trouvait au-dessus du temple." Il n'aime pas du tout les caricature de Tomi. "Car Dieu ayant créé l'homme à son image c'était un péché, un sacrilège que de représenter ce dernier avec un gros nez en patate ou des oreilles de Mickey Mouse.." Mais cela n'empêche pas sa passion pour les caricatures et le dessin, il dessine tout le temps, le dessin l'aide à vivre. Il doit du jour au lendemain parler allemand, écrire en gothique, faire un dessin raciste pour son premier devoir nazi. Il est français à la maison allemand à l'école et alsacien avec ses copains. La guerre le marque à vie, les allemands débarquent à Colmar en Alsace, le 17 juin 1940." Tout s'était passé avec le plus grand naturel. Les Allemands étaient là, débarqués comme des touristes qui sortent de leur autobus." Sa mère retrouve un amour de jeunesse. Ces allemands, bien sûr c'est la guerre sont cruels et impitoyable que cela touche, ébranle Tomi enfant si fragile mais aussi le poursuivra toute sa vie. En Alsace une importante communauté juive est présente dans cette région. "L'Alsace et le juifs c'est une longue histoire. À l'époque de la Révolution, 80% des Juifs français vivaient en Alsace et se sentaient alsaciens. " " La communauté juive de Strasbourg est aujourd'hui encore la deuxième de France, après celle de Paris"

Ceux sont de magnifiques souvenirs d'enfance que Tomi Ungerer fait partager à son lecteur. Le ton est chaleureux, les dessins définirent bien une époque dur, difficile à vivre. La vie continue malgré tout, sa mère est une femme rusée, joyeuse.

Commentaires