La vie des animaux de companie
Dialogues de bêtes de Colette
lecture très agréable en compagnie de Toby le chien et de Kiki la doucette.
L'écriture de Colette est très jouissive, beaucoup d'amusement !
Un immense bonheur de lecture.
« Toby-chien : Tu dors ?
Kiki-la-doucette, ronron faible :…..
Toby-Chien : Vis-tu seulement ? Tu es si plat ! Tu as l’air d’une peau de chat vide.
Kiki-la-doucette, voix mourante : Laisse….
Toby-Chien : Tu n’es pas malade ?
Kiki-la-doucette : Non…laisse-moi. Je dors. Je ne sais plus si j’ai un corps. Quel tourment de vivre près de toi ! J’ai mangé, il est deux heures….dormons.
Toby-Chien : Je ne peux pas. Quelque chose fait boule dans mon estomac. Cela va descendre, mais lentement. Et puis ces mouches !....La vue d’une seule tire mes yeux hors de ma tête. Comment font-elles ? Je ne suis que mâchoires hérissées de dents terribles (entends-les claquer) et ces bêtes damnées m’échappent. Hélas ! mes oreilles ! Hélas ! mon tendre ventre bistré ! ma truffe enfiévrée !.... (..
Il gémit.
Kiki-la-doucette, assis, les yeux pâles de sommeil et de lumière :
Tu as réussi à m’éveiller. C’est tout ce que tu voulais n’est-ce pas ? Mes rêves sont partis. A peine sentais-je, à la surface de ma fourrure profonde, les petits pieds agaçants de ces mouches que tu poursuis. Un effleurement, une caresse parfois ridait d’un frisson l’herbe inclinée et soyeuse qui me revêt…"
L'écriture de Colette est très jouissive, beaucoup d'amusement !
Un immense bonheur de lecture.
« Toby-chien : Tu dors ?
Kiki-la-doucette, ronron faible :…..
Toby-Chien : Vis-tu seulement ? Tu es si plat ! Tu as l’air d’une peau de chat vide.
Kiki-la-doucette, voix mourante : Laisse….
Toby-Chien : Tu n’es pas malade ?
Kiki-la-doucette : Non…laisse-moi. Je dors. Je ne sais plus si j’ai un corps. Quel tourment de vivre près de toi ! J’ai mangé, il est deux heures….dormons.
Toby-Chien : Je ne peux pas. Quelque chose fait boule dans mon estomac. Cela va descendre, mais lentement. Et puis ces mouches !....La vue d’une seule tire mes yeux hors de ma tête. Comment font-elles ? Je ne suis que mâchoires hérissées de dents terribles (entends-les claquer) et ces bêtes damnées m’échappent. Hélas ! mes oreilles ! Hélas ! mon tendre ventre bistré ! ma truffe enfiévrée !.... (..
Il gémit.
Kiki-la-doucette, assis, les yeux pâles de sommeil et de lumière :
Tu as réussi à m’éveiller. C’est tout ce que tu voulais n’est-ce pas ? Mes rêves sont partis. A peine sentais-je, à la surface de ma fourrure profonde, les petits pieds agaçants de ces mouches que tu poursuis. Un effleurement, une caresse parfois ridait d’un frisson l’herbe inclinée et soyeuse qui me revêt…"