Alphonse Daudet : Le petit Chose



L'histoire d'un enfant

C'est le premier roman d'Alphonse Daudet. Il est en partie autobiographique.


Dans le Languedoc, Daniel Eyssette est fils d’un riche industriel.
Moi-même, en ce temps-là , je ne m'appelais pas Daniel Eyssette : j'étais cet homme singulier, vêtu de peaux de bêtes, dont on venait de me donner les aventures , master Crusoé lui-même." Suite à la faillite de l’entreprise paternelle, la famille est forcée de quitter sa ville du Languedoc pour s’installer à Lyon, dans une maison plus qu’inconfortable. " C'était fini, nous étions ruinés."" La fabrique vendu !" Là, la famille est confronté à la pauvreté. Il a un grand frère Jacques, et un autre qui ne vit plus avec eux pour rajouter une couche à leur malheur celui-ci est décédé suite à une maladie. Au collège de Lyon, à cause de sa petite taille et de sa blouse, il est surnommé « le petit Chose ». " Hé ! vous là-bas, le petit Chose !" Je lui ais dit pourtant plus de vingt fois que je m'appelais Daniel Ey-sset-te... À la fin, mes camarades me surnommèrent "le petit Chose" et le surnom me resta..." Plus tard, la situation économique de sa famille empire, Daniel Eyssette doit quitter le collège. La famille doit se séparer, c'est chacun pour soi. Le petit Chose retourne alors à Sarlande, non loin de sa ville natale, pour y travailler, gagner sa vie comme maître d’étude dans un collège. Après quelques conflits il commence à enseigner les petits. Après avoir battu un élève insolent Boucoyran, il doit quitter le collège et va s’installer chez son frère Jacques, à Paris au Quartier Latin. " Là-dessus le voilà parti à m'infliger un blâme qui dura au moins un grand quart d'heure. Tous les faits dénaturés : le marquis était le meilleur élève du collège ; je l'avais brutalisé sans raison, sans excuse. Enfin j'avais manqué à tous mes devoirs." Il est toujours un enfant et son frère Jacques lui sert de maman et il s'occupe bien de lui, même si l'argent manque toujours.

Je ne connaissais pas du tout ce classique de la littérature jeunesse. D'Alphonse Daudet je connaissais uniquement la Chèvre de Monsieur Seguin. C'est un livre que j'aurai adoré lire quand j'étais enfant. À cette époque lointaine j'aimais les histoires très triste, j'ai lu " En famille" et "Sans famille d'Hector Malot.
J'ai trouvé que l'écriture était désuète mais charmante . J'ai une préférence pour la deuxième partie à Paris, l'écriture, le ton est à la fois naïf et frais. Il se dégage une certaine candeur. J'ai apprécié les personnages cocasses Irma Borel (la tragédienne) et Coucou-blanc. L'écrivain a une tendresse, un respect à l'égard des malchanceux et des déshérités de la vie. C'est une œuvre touchante de poésie, le petit Chose est un enfant sensible, je me suis bien attaché à lui durant ma lecture. La raison est qu'il a gardé son âme d'enfant.
Ce roman d'Alphonse Daudet a été déformé par son ami Pierre-Jules Hetzel . Car la version intégrale ne collait pas soit disant dans les critères de l'éducation nationale de l'époque en 1868. Donc est apparut une version édulcorée sous le titre " Histoire d'un Enfant. Édition à l'usage de l'enfance et de la jeunesse". En complément voir un très bon billet ici