NEIL GAIMAN : L'océan au bout du chemin

Traduit par Patrick Marcel
"J'aimais les mythes. Ils n'étaient pas des histoires d'adultes et ils n'étaient pas des histoires d'enfants. Ils étaient mieux que cela. Ils étaient, tout simplement."

Un jeune homme revient visiter la maison de son enfance après l'enterrement de ses parents .

Il devient nostalgique de ses sept ans.

" Les souvenirs d'enfances sont parfois, enfouis et masqués sous ce qui advient par la suite, comme des jouets d'enfances oubliés au fond d'un placard encombré d'adulte, mais on ne les perd jamais pour de bon ? "
Il retrouve les lieux de son passé et des images qu'il croyait oubliées, le suicide d'un locataire dans une voiture au bout d'un chemin, sa rencontre avec une petite voisine, Lettie de onze ans et la mère et la grand mère de cette dernière. Elle affirme alors que l'étang de derrière la maison est un océan. L'océan bien sûr représente la mémoire.
L'eau est un élément très important qui est présent tout au long du roman. Ce sont les souvenirs d'un enfant pour qui les histoires existent dès qu'on les croit et qui se réfugie dans les livres pour échapper aux adultes, un enfant pour qui les contes sont sa réalité. C'est un roman habité par l'univers fantastique des contes.

Gaiman nous plonge ainsi l'univers de l'enfance, ce qui demeure d'enfance en nous.

Une très belle découverte pour moi, je n'ai jamais lu auparavant Neil Gaiman.